Cette semaine sur Plazzart, on vous parle de Zao Wou-Ki. Ilustre représentant de l'abstraction lyrique, l'oeuvre de Zao Wou-Ki est une synthèse parfaite entre les moyens techniques de son héritage extrême oriental, et l'ambition plastique et poétique de l'abstraction lyrique occidentale.
Zao Wou-Ki (1920-2013) est un peintre né à Pékin, il sera naturalisé français en 1953. Entre 1935-1941 il étudie à l'École des Beaux-Arts de Hangzhou. A la fin de ses études, il réalise sa première exposition à Chang-King.
Il s'installe à Paris en 1948 et fréquente l'Atelier d'Othon Friesz à l'académie de la Grande-Chaumière, ainsi que l'Ecole des Beaux-Arts. Il rencontre Sam Francis, Riopelle, Soulages, Hartung, Giacometti, Vieira da Silva. En 1950 le poète Henri Michaux écrit un texte sur les premières lithographies de Zao Wou-Ki. L’œuvre de Paul Klee vue à Berne en 1951 fait alors prendre à Zao Wou-Ki un tournant radical vers l’abstraction. Le peintre réalise en 1962 dix lithographies pour La tentation de l'Occident d'André Malraux.
En 1980, il est nommé professeur de peinture murale à l'École Nationale Supérieure des arts Décoratifs. L'artiste reçoit de nombreux prix : il est nommé lauréat du Praemium Imperiale Award of Painting du Japon en 1994, reçoit le Prix de Science pour l’Art (créé par LVMH) l'année suivante. Et reçoit le Prix de la fondation Taylor en 2001.
En 1998, le peintre conçoit un panneau mural en céramique, réalisé à Sintra par Viuva Lameco Ceràmique pour la station de métro "Atlantic" à Lisbonne. Il est représenté dans les plus grands musées du monde. En 2018, le musée d'Art Moderne de la ville de Paris lui a consacré une exposition d'envergure.