Disparition de l’artiste Pierre-Yves Trémois
Dessinateur, graveur, peintre, sculpteur et céramiste, l’artiste Pierre-Yves Trémois s’est éteint dans la nuit du 15 au 16 août à l’âge de 99 ans.
Image tirée d'une vidéo pour l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain Pantalaskas
Grand Prix de Rome
Né en 1921 à Paris, Pierre-Yves Trémois est reçu à l’école nationale supérieure des beaux-arts en 1938. Il travaille alors dans l’atelier de Fernand Sabatté, un ancien élève de Gustave Moreau. En 1943, il reçoit le Grand Prix de Rome en peinture.
Fervent amateur de littérature, il utilise son trait pour illustrer de grands livres d’artistes tels que l’Art d’aimer d’Ovide (1962). En 1961, il participe avec Bernard Buffet, Dalí, Léonor Fini, Foujita, Mathieu et Zadkine à l’illustration de L’Apocalypse de saint Jean, un ouvrage unique conçu et réalisé par Joseph Forêt.
Une œuvre prolifique
Pierre-Yves Trémois se passionne pour la gravure sans délaisser pour autant les autres médiums. Il réalise par exemple une tapisserie pour Aubusson en 1976 ainsi qu’une sculpture monumentale commandée par la RATP pour la station Châtelet les Halles.
Énergies, sculpture monumentale de Pierre-Yves Trémois
installée au sein de la station de RER Châtelet - Les Halles. poudou99 / Wikipédia
Passionné par le Japon et l’art préhistorique, l’artiste a développé une esthétique singulière où l’érotisme prévaut. Ses œuvres aux traits pures et à la ligne sobre sont puissantes et incitent à la réflexion, la contemplation de l’origine de l’homme. La couleur n’a presque pas sa place dans cet univers ou l’épure domine.
Pierre-Yves TRÉMOIS
Le baiser au soleil , 1974
Gravure originale
Signée à l'encre
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Doyen de beaux-arts
Le 8 février 1978, il intègre l’Académie des beaux-arts (dans la section gravure) dont il était devenu le doyen. Plusieurs expositions lui ont été consacrées comme en 2019 au Réfectoire des cordeliers à Paris.