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Quand les peintres de Montmartre peignaient la France

Cette semaine, voyageons en France à travers une sélection de paysages de Maurice Utrillo et Elisée Maclet

Mêmes styles, mêmes sujets, mêmes destins, Maurice Utrillo (1883-1955) et Elisée Maclet (1881-1962) ont tous les deux consacré leur carrière au paysage. Montmartrois dans l'âme, ils ont vécu une vie de bohème et partagé des moments dans les endroits phares de la vie parisienne. Les historiens de l'art ont fait la part belle à Utrillo mais Maclet n'en demeure pas moins un artiste important dont les œuvres sont également présentes dans des collections internationales. Cette semaine, voyageons en France à travers une sélection de paysages des deux artistes.

 

Les églises d'Utrillo 

Les églises peuplent le paysage français et Maurice Utrillo peint tous les monuments qui l'inspirent, ici l'église de Charleville. Dans cette composition, il représente l'église en partie détruite. La composition est réalisée dans des tons colorés mais doux, propres au peintre montmartrois. La couleur orangée des toitures contraste avec le bleu du ciel. Quelques personnages se promènent au premier plan et un drapeau tricolore flotte à gauche, comme suspendu dans les airs. Utrillo l'ajoutait souvent dans ses œuvres afin d'attirer l'œil du spectateur. Avec cette œuvre, il montre son attachement profond au patrimoine bâti de son pays qu'il représente avec ferveur.

 

 

Maurice UTRILLO
Charleville : l'Eglise détruite, vers 1920

Gouache et aquarelle originale
Signée en bas à droite
Sur papier 43 x 54 cm
Présenté dans un cadre mouluré 67 x 79 cm
Le Comité Utrillo a confirmé l'authenticité de cette œuvre

 

Avec l'église de Gallardon, Utrillo représente un édifice sous la neige. L'imposant clocher se détache dans un ciel gris presque monochrome. Des personnages semblent se diriger hâtivement vers le monument. Un petit panneau bleu sur la façade de l'église interpelle et dirige le regard du spectateur vers le chevet de l'église.

 

Maurice UTRILLO
L'église de Gallardon (Eure-et-Loir), 1935


Gouache sur papier
Signée et datée en bas à droite
Située en bas à gauche
Format 69,5 x 49,5 cm
Présentée dans un cadre en bois de format 85 x 70 cm
Avec le certificat d'authenticité de Gilbert Pétridès en date du 23 novembre 1998.
Le Comité Utrillo a confirmé l'authenticité de cette œuvre référencée dans leurs archives.

 

Elisée Maclet, Contemporain de Maurice Utrillo

Tout comme son contemporain, Elisée Maclet est très attaché aux monuments et aux petits villages pittoresques. Il a représenté le village de Saint-Michel-en-Grève en trois plans : le village et ses champs verdoyants, la plage avec la mer et enfin le ciel. Dans cette composition éclatante, Maclet montre sa fascination pour la couleur. Un observateur éclairé de l'époque a dit à son sujet : « Depuis Van Gogh, je n'ai jamais vu aucun peintre employer la couleur pure comme vous le faites ». On retrouve cette utilisation franche de la couleur dans la majorité de ses œuvres.

 

Elisée MACLET
Bretagne : le village de Saint-Michel-en-Grève

Huile sur panneau de bois
Signée en bas à gauche
48 x 64 cm
Dans un cadre en bois doré, 68 x 83 cm
Catalogue raisonné Cottel #552

Elisée Maclet débute l'aquarelle très jeune dans l'abbaye où son père exerce en tant que jardinier. Les couleurs qu'il utilise sont limitées et rapidement il souhaite maîtriser d'autres techniques. Il s'approprie alors la brosse et le couteau. Très doué, il est rapidement repéré par un marchand parisien. Il fréquente les artistes célèbres de l'époque dans les cabarets de Montmartre : Max Jacob, Pablo Picasso, Guillaume Apollinaire et Maurice Utrillo. Il y vend ses peintures aux clients habitués puis aux marchands réputés de Montmartre. On raconte que certains auraient acheté ses peintures plus chères que celles de Maurice Utrillo.

Les deux peintres connaissent des moments de vie similaires, Souvent en proie à des crises de démence, ils ont été plusieurs fois internés et ont tous les deux sombré dans l'alcoolisme.

Pendant la Première Guerre mondiale Elisée Maclet exerce comme infirmier. Il continue de peindre et se passionne pour les rues de Montmartre. Les marchands d'art de l'époque s'arrachent ses peintures et l'accrochent aux côtés des œuvres d'Utrillo. Elisée Maclet doit en partie sa carrière au baron Von Frey, riche industriel autrichien, il achetait de nombreuses toiles pour les revendre à des collectionneurs américains. Il également fait entrer ses œuvres dans les collections américaines et européennes.

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