Célèbre pour ses portraits de Mao Zedong, du pape ou encore de Barack Obama, Yan Pei Ming est un peintre franco-chinois né en 1960 à Shanghai.
Ses portraits peints à la brosse, presque monochromes associent la tradition occidentale du portrait aux références culturelles chinoises. Très remarqué en 2003 à la Biennale de Venise, le Louvre lui a consacré une exposition en 2008 « Les Funérailles de Mona Lisa » où il se confronte à la Joconde.
Nous présentons cette semaine 3 lithographies signées et numérotées par l'artiste : Le Pape, Marat et Mao Zedong.
Artiste dijonnais d'origine chinoise, Yan Pei-Ming est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon en 1986. Artiste de renommée internationale, il est récompensé du Grand prix de Rome en 1993. Pourtant, l'artiste n'a pas toujours connu la célébrité.
Né à Shanghai en 1960, son père travaille dans un abattoir tandis que sa mère est ouvrière dans une usine fabriquant des gourdes. Sa créativité et son dessin sont très rapidement repérés puisqu’il réalisé des œuvres de propagande pour le régime. Lorsqu'il arrive à Dijon, il travaille comme plongeur dans un restaurant et commence ses études aux Beaux-arts. Pensionnaire de la villa Médicis en 1993, il conçoit une œuvre monumentale composée de portraits de son en tourage à Rome et des visiteurs qu’il a reçus. Nommé professeur en 1995 à l’école des beaux-arts de Dijon ; il y enseigne durant une dizaine d’années pour décider finalement de se consacrer uniquement à sa carrière.
Yan Pei-Ming, travaille avec une palette de couleurs réduite : essentiellement du noir et du blanc, parfois du vermillon. Son geste spontané et son trait faussement assuré donnent naissance à des représentations flottantes presque mélancoliques. Portraitiste de son temps, il réalisé un portrait de Mao qui le fit connaitre ; Bruce Lee, des membres de sa famille, des événements à l’image du 11 septembre ou encore des autoportraits, l’artiste aux grands monochromes ne cesse de renouveler sa galerie.
Pour sa réouverture en mai dernier, le musée de Dijon lui a consacré une exposition visible jusqu’au 28 octobre. «L’Homme qui pleure» est composée d’une cinquantaine d’œuvres et explore les émotions ressenties par l’artiste et sa douleur face à ses drames personnels et la brutalité du monde.
Il est également à l’honneur au Petit Palais à Paris où les commissaires d’exposition ont fait dialoguer ses œuvres avec celles de Gustave Courbet. « Yan Pei-Ming / Courbet Corps-à-corps » présente une dizaine d’œuvres de Courbet issues des collections du Petit Palais présentées avec une quinzaine de toiles monumentales de Yan Pei-Ming réalisées pour certaines dans l’atelier de Courbet à Ornans. L’accrochage volontairement inspiré des Salons du XIXe siècle est une expérience inédite pour l’artiste.