Cette semaine, Plazzart vous fait voyager dans l'univers de Camille Hilaire, un des peintres français qui a marqué la seconde moitié du XXème siècle. Bien que l'on retrouve dans son style les règles géométriques du cubisme, le peintre a toujours évolué en marge de ses contemporains et des grands courants d'avant-gardes.
Le paysage comme source d'inspiration
Le paysage est l'une des spécialités de Camille Hilaire. Dans cette huile sur toile intitulée la Vague, le peintre a représenté un paysage maritime.
Camille HILAIRE
La vague
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Titrée au dos
Sur toile 45 x 53.5 cm à vue
Présentée dans un cadre bois sculpté et doré 65×74 cm
De gauche à droite, des rochers entourent la peinture. La mer est présente sur la majeure partie de la toile et matérialisée par des couleurs bleues et vertes éclatantes. Elle s'étend jusque dans la partie supérieure rejoignant le ciel bleu clair qui ne représente qu'une partie infime de la composition. Des nuées blanches se forment autour des rochers représentant les vagues qui viennent s'échouer contre les récifs.
Ici la nature et les éléments deviennent des prétextes à l'expérimentation de la couleur. Camille Hilaire joue avec les nuances pour atteindre un résultat harmonieux. On ressent l'influence du cubisme et la fragmentation des formes notamment dans la représentation des rochers. Entre post-cubisme et figuration, le peintre parvient à une synthèse remarquable et poétique.
Camille HILAIRE
Déesse en repos, c. 1975
Aquarelle et gouache sur papier
Signée en bas à gauche
Dimensions à vue 50.5 x 46.5 cm
Présentée dans un cadre bois doré 54×50 cm
En dehors des paysages, les sujets de prédilection du peintre sont le nu, le portrait, le cirque et les courses de chevaux. Le prix des œuvres de Camille Hilaire varie selon le sujet et le format. Certaines peintures peuvent atteindre jusqu'à 10 000 €.
Camille Hilaire
Camille Hilaire est un peintre Français né à Metz en 1916. Il commence très tôt à dessiner, à peindre d'après la nature et copier les œuvres de Dürer dont le trait fin et précis l'inspire. Son travail est remarqué par Jean Giono et Nicolas Untersteller, futur directeur de l'École des Beaux-Arts de Paris, qui l'accueille dans son atelier de peinture à Metz.
Camille HILAIRE réalisant une lithographie (atelier Arts-Litho) dans les années 80.
© Claude Hastaire-Hilaire
Inscrit sous un faux nom, Leblanc, à l'École des beaux-arts à Paris durant les années noires de l'Occupation, il fréquente également l'académie d'André Lhote. En 1947, il devient professeur à l'École nationale supérieure d'art de Nancy puis, en 1958 aux Beaux-arts de Paris. Il réalise une importante fresque pour le collège Georges de la Tour à Metz. Il a également conçu les vitraux de l'église Sainte-Anne de Nancy. Des œuvres de Camille Hilaire sont aussi conservées au Musée de la Cour d'Or à Metz.