André Brasilier se considère comme un artiste « transfiguratif ». Revendiquant Gauguin comme père spirituel, le peintre virtuose du dessin révèle l’invisible. Cette semaine, nous vous présentons deux paysages du peintre.
Entre expressionisme et japonisme
André Brasilier a su définir un style singulier et reconnaissable entre mille. Sa peinture, à la croisée de l’expressionnisme et des estampes japonaises, transcende tous les sujets. Ses compositions délicates aux fonds simples et aux grands aplats de couleurs accentuent son dessin. Très lié à la nature, André Brasilier s’inspire de tout ce qu’elle dégage pour en révéler la beauté essentielle. Ainsi, l’artiste nous transporte dans des paysages oniriques où les formes et les couleurs s’unissent pour former une composition vraie et poétique.
André Brasilier
Italie, les barques à l'entrée du port, 1955
Huile sur toile
Révéler l'invisible
La peinture de Brasilier représente la réalité mais l’artiste ne peut être totalement considéré comme un peintre figuratif. Sa manière de peindre à quelque chose de l’ordre de l’invisible comme s’il s’efforçait de révéler aux spectateurs des éléments difficilement perceptibles.
Les paysages deviennent des sujets récurrents de son œuvre tout comme le cheval. André Brasilier va s’intéresse à l’animal dans ce qu’il dégage. Sa forme, son panache et sa beauté représente pour le peintre une allégorie de la vie.
André Brasilier
Cavaliers en automne, 1955
Huile sur toile
Une renommée internationale
André Brasilier est né en 1929 à Saumur. Ses parents, tous les deux peintres, l’initie à cet art. A 20 ans, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts et à seulement 23 ans, l’artiste remporte le Premier Grand Prix de Rome de peinture. Plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées, au Château de Chenonceau en 1980 et au Château Grimaldi en 1988 ainsi qu’en 2005 au musée de l’Ermitage en Russie. Ses œuvres sont présentes dans des collections françaises et internationales.