On ne présente plus John Andrew Perello alias JonOne, pionnier du street art et ami de Jean-Michel Basquiat. A 57 ans, l'artiste américain établi à Paris revendique l'art expressionniste américain comme une source d'inspiration. De Kooning, Pollock, Motherwell ou encore Rothko continuent d'influencer l'artiste dans son travail comme dans la toile que nous vous présentons cette semaine.
JonOne
Histoire de ma vie, 2016
La couleur comme moteur
On retrouve dans cette toile toutes les caractéristiques de l'œuvre de l'artiste : l'utilisation outrancière de la couleur, le lettrage, le mouvement, le dripping… JonOne répète sa gestuelle, presque à l'infini, dans un mouvement à la fois précis et improvisé. Projections de couleurs, lettrages, calligraphie et mouvements, l'ombre des expressionnistes abstrait plane sur le travail du graffeur.
Entre abstraction et expressionnisme, JonOne a souvent été comparé aux artistes de CoBrA, Pollock ou encore Dubuffet.
L'expressionnisme abstrait dans le graffiti
L'artiste se considère comme un artiste expressionniste abstrait issu du monde du graffiti. Arrivé à Paris en 1987, il fait ses débuts dans le collectif 156 All Starz puis s'émancipe et déstructure son travail. Il s'essaye à la peinture sur un support plus conventionnel et rencontre un grand succès : des rames de métro à la toile, il n'y a qu'un pas.
Dès 1990, il enchaîne les expositions partout dans le monde. En 2015, le Président de l'Assemblée Nationale inaugure l'œuvre « Liberté, Egalité, Fraternité » dans le Salon des Mariannes au Palais-Bourbon.Inspirée du tableau d'Eugène Delacroix, l'œuvre du street artiste est un hommage aux fondements de la République et de la démocratie.
JonOne
Liberté, Egalité, Fraternité, 2015
Crédit photo : Le graffeur JonOne expose jusqu'au du 11 mars au 7 juin 2020 au Château Labottière, à Bordeaux. — Marion Pignot