Célébrons l’arrivée des beaux-jours avec une peinture de Georges Clairin représentant Sarah Bernhardt et une sélection de lithographies de l’artiste Tchèque Alphonse Mucha.
L'Art nouveau est un style artistique qui se développe dès la fin du XIXe siècle en Europe en architecture ainsi que dans les arts décoratifs. Il se caractérise notamment par des formes inspirées de la nature, où la courbe domine.
Un portrait sous influence de l'Art nouveau
Georges Clairin (1843-1919) était le grand ami de Sarah Bernhardt dont il a réalisé plusieurs fois le portrait pour les différents rôles dans lesquels elle s’est illustrée au théâtre comme Téodora ou encore Cléopâtre. Il a également réalisé des portraits plus intimistes dont un est conservé au Petit Palais à Paris.
Georges CLARIN
Sarah Bernhardt dans la dame aux Camélias, 1903
Georges Clarin représente Sarah Bernhardt dans son rôle de la Dame aux Camélias, l'une de ses plus célèbres interprétations. Bien que Clarin se situe plutôt dans la mouvance orientaliste, cette composition par son extravagance décorative et sa stylisation peut s’apparenter à l’Art nouveau. L’abondance du végétal recouvrant presque la totalité du buste de Sarah Bernhard peut faire penser aux portraits d’Alphonse Mucha où les figures féminines sont cerclées de fleurs. La chevelure ondulante, les vêtements fluides, se fondant dans le décor insufflent une dimension presque aérienne à ce portrait de l’actrice.
Le Maître tchèque de l'art nouveau
Alphonse MUCHA
L'Année Qui Vient, 1897
Cette affiche lithographique a été réalisée d’après un dessin à la craie d’Alphonse Mucha.A l’origine, l’artiste avait réalisé ce dessin pour un calendrier prévu pour l’année 1898. Ce dernier a été imprimé par l’imprimerie F. Champenois à Paris. Il n’existe cependant pas d’information sur la société qui aurait commandé ce calendrier. L’affiche représente une femme voilée portant un bouquet. On retrouve à ses pieds les 12 signes du zodiaque ainsi que 12 colonnes matérialisant les 12 mois de l’année. Cettefemme peut être vue comme une allégorie de la nouvelle année. On retrouve dans cette œuvre la figure centrale féminine, l’utilisation du doré, le végétal ainsi les grandes arabesques caractéristiques de Mucha.