C’est la journée mondiale de la photographie.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, le médium a gagné ses lettres de noblesse. Comment le tirage photographique est-il devenu un objet de collection ?
On distingue communément 3 usages de la photographie :
La photographie domestique, la photographie de presse, la photographie artistique.
La photographie d’art se diffuse à travers les réseaux classiques du marché de l’art : les galeries, les maisons de ventes, et les institutions. Les prix reposent sur la notoriété de l’artiste et de la rareté de l’œuvre.
Dans les années 70, les galeries d’art contemporain commencent à s’intéresser à la photographie. Le rôle de ce médium dans l’évolution artistique est indéniable avec des mouvements comme l’art conceptuel, le land art ou encore le pop art. En France, la galerie Yvon Lambert est l’une des premières galeries à proposer des photographies. Dans toute l'Europe, la multiplicité des galeries proposant des tirages va installer un climat de confiance et permettre au marché de se développer.
Même si le marché est relativement nouveau (depuis environ les années 90 environ), il est en pleine expansion. En 1980, les ventes aux enchères de photographie représentaient 5 millions € , en 2006, elles représentaient 144 millions d’euros. La notoriété de la photographie s’est créée grâce aux institutions qui ont légitimé le médium par le bais d’expositions et de grandes rétrospectives. De plus, les acteurs du marché ont adopté une convention (unicité, authenticité, innovation) afin de hiérarchiser les tirages et de fournir des critères objectifs d’appréciation des œuvres.
La photographie est un art relativement jeune. Saviez-vous par exemple que les artistes les plus cotés au monde ont entre 50 et 70 ans ?
Voici les trois photographies les plus chères de l’Histoire !
© Peter Lik
Peter Lik, Phantom
La photographie s'est vendue pour 6,5 millions de dollars le 9 décembre 2014 chez Christie's
© Andreas Gursky
Andreas Gursky , Rhein II (1999)
Le tirage a été vendu plus de 4 millions de dollars lors d’une vente chez Christie’s à New York en 2011.
© Cindy Sherman
Cindy Sherman, Untitled #96 (1981)
La photographie s'est presque envolée à 4 millions de dollars chez Christie’s à New York.