L’artiste-plasticien Christo, célèbre pour ses installations d’envergure consistant à empaqueter des monuments célèbres comme le Pont-Neuf à Paris, le Reichstag de Berlin ou la baie de Biscanyne à Miami est « est décédé de causes naturelles le 31 mai 2020 à son domicile à New York » ont indiqué ses collaborateurs.
L’artiste devait emballer l’Arc de triomphe en 2020, l’installation avait été annulé une première fois pour des causes environnementales et la seconde fois en raison du COVID-19. En effet la manifestation aurait potentiellement généré 5 millions de visiteurs. Cette réalisation reste « sur les rails » pour la période du 18 septembre au 3 octobre 2021, précise son entourage sur sa page Facebook.
----
Christo est le nom d’artiste du couple Christo Vladimiroff Javacheff (1935-) et Jeanne-Claude Denat de Guillebon (1935-2009). Christo est né en Bulgarie, tandis que Jeanne-Claude grandit à Casablanca au Maroc. Ils sont en revanche, tous deux naturalisés américains. Christo peint dès l’âge de 6 ans, et par étudier aux Beaux-Arts de Sofia. Il se rebelle beaucoup contre le régime communiste alors en place, à travers son art.
Il décide par la suite de fuir à Vienne, puis à Paris à l’âge de 25 ans, où il y rencontre Jeanne-Claude, sa future femme, et celle qui organisera toute sa vie durant, leurs travaux artistiques communs. Une fois à Paris, Christo rentre également dans le cercle des nouveaux réalistes, où il commence à créer ses premières constructions d’empaquetage d’objets du quotidien telles des bouteilles ou des cartons, mais aussi de personnes, alors enroulées dans des toiles ou du plastique. Ils émigrent en 1964 à New-York, et commencent alors à avoir des projets de plus en plus conséquents. Ils réalisent ensemble, des constructions et installations éphémères sur des monuments, ou de larges espaces du paysage, et utilisent pour cela différents matériaux comme du tissus, de la toile, des câbles ou du métal. Ainsi, ils « emballent » d’une manière artistique, conséquente et conceptuelle, des espaces plus grands les uns que les autres. Leur démarche est de dissimuler un élément dans le but de le mettre en avant, de questionner, de surprendre le public qui a un contact direct avec les œuvres, sans pour autant être dans un lieu d’exposition.
Le couple revendique souvent que leur travail n’a qu’un but esthétique et ne prétend faire passer aucun message prédéfini. Ainsi, le spectateur est invité à se concentrer uniquement sur les sensations que l’œuvre lui procure, et à créer de lui-même sa propre définition de l’installation.